Arrach, J., & Lemaallem, H. (2017). Régime de Change, Gains de Productivité : Quel rôle joue le Développement Financier ?

Régime de Change, Gains de Productivité : Quel rôle joue le Développement Financier ?
Par : ARRACH Jaafar & LEMAALLEM Hicham
Corresponding Authors: arrachjaafar@gmail.com & hichamlemalem@gmail.com

Résumé : Ce travail a pour objectif de vérifier la relation selon laquelle un régime de change plus flexible peut avoir un effet négatif sur les gains de productivité à long terme, et ceci pour les pays à faible niveau de développement financier.  Notre analyse empirique est basée sur un panel de 44 pays couvrant la période 1990-2015 ; Estimée par la méthode GMM en systèmes.  Nos résultats tendent à souligner que pour les pays ayant un niveau de développement financier relativement bas, la volatilité des taux de change réduit généralement les gains de productivité, alors que pour les pays financièrement développés, il n'y a pas d'effet significatif.
Cela provient du fait qu’une volatilité excessive de taux de change implique des fluctuations des profits des entreprises, ce qui touche leurs capacités à emprunter, en effet, dans une économie à contrainte de crédit, ces entreprises ne peuvent survivre à des chocs de liquidité, ceci les empêche à investir pour développer leurs activités et innover à long terme, ce qui réduit les gains de productivité. Nous avons également estimé la même relation pour le cas du Maroc, les résultats montrent que le régime actuel est le plus adapté à sa situation économique malgré les progrès qu’a connu le system bancaire. Certes, ce régime n’a pas permis d’augmenter les gains de productivité, mais il les a rendues moins volatile depuis que l’intermédiation bancaire a dépassé la moyenne mondiale.

Mots clés : Gains de productivité, Régime de change, Développement financier, GMM.

Abstract : This work offers empirical evidence that real exchange rate volatility can have a negative impact on long-term rate of productivity growth, for countries with a low level of financial development. Our empirical analysis is based on a 44 country data set covering the period 1990-2015 using GMM system estimator: the lower the degree of financial development, the more negatives the impact of exchange rate flexibility on productivity growth.  
This is due to the fact that excessive exchange rate volatility implies fluctuations in corporate profits, which affect their ability to borrow. In a credit-constrained economy, firms cannot survive liquidity shocks, and this prevents them from investing to develop their activities and to innovate in the long term. We have also estimated the same relationship for the case of Morocco; the results show that the current regime is the most adapted to its economic situation despite the progress that the banking system has made. Although this regime did not increase productivity gains, it has made them less volatile since banking intermediation exceeded the world average.

Keywords : Exchange rate regimes, Productivity growth, Financial development, GMM.


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