OCPPC & HCP Call for Paper : Croissance : modèles, profils et déterminants
Call for Paper : Croissance : modèles, profils et déterminants
Questionnements et axes de recherche :
Efficience des investissements publics: constats et analyses
Le taux d’investissement global du pays a atteint
des niveaux parmi les plus élevés à l’échelle mondiale, grâce notamment à
l’effort d’investissement engagé par le secteur public. Ses retombées
demeurent non négligeables en matière de réduction de la prévalence des
vulnérabilités sociales et l’amélioration de l’accessibilité de la
population marocaine enclavée aux services et infrastructures de base.
Si les données de l’investissement ne permettent pas de distinguer
clairement entre la composante publique et privée, les études et les
rapports internationaux avancent généralement que l’investissement
public est heurté à la problématique d’inefficience, compte tenu de la
faiblesse des taux de croissance économique qui en découlent. Il n’en
demeure pas moins que la croissance à long terme reste tributaire en
grande partie de l’évolution de l’investissement, à condition qu’il soit
bien adapté au niveau de développement du pays et aux contraintes
croissantes que pose l’intégration du Maroc dans le marché mondial.
Il est opportun ainsi de dresser un bilan
exhaustif de la stratégie actuelle d’investissement public qui permettra
d’étendre la réflexion autour des raisons derrière ce phénomène et
lancer les pistes de recherche par rapport à une stratégie
d’investissement optimale. La reconfiguration de la réallocation
sectorielle de l’investissement et sa répartition géographique sont des
éléments parmi tant d’autres qui méritent d’être appréhendés par les
chercheurs et peuvent constituer des pistes de réponses face à cette
faible efficacité.
Relation entre marché de travail, compétitivité et croissance économique
La demande intérieure a été alimentée également
par l’ajustement du salaire minimum, une mesure qui s’est traduite par
une amélioration du bien-être social à travers l’augmentation des
revenus réels de certaines catégories de ménages.
La question qui se pose est par rapport au coût
économique de cette décision, principalement dans quelle mesure le
renchérissement du coût de la main d’œuvre n’est pas compensé par une
amélioration de la productivité du travail, comme c’est le cas parait-il
pour le Maroc. Il est primordial dans ce cas d’infirmer ou de confirmer
l’hypothèse que la hausse des salaires handicape une croissance
extravertie du pays, décourage l’afflux des investissements étrangers
dans les secteurs denses en main d’œuvre et biaise ainsi le modèle de
croissance vers la demande intérieure.
La problématique de la hausse des salaires se
trouve exacerbée par la réglementation du marché de travail, qui ne
prône pas la flexibilité. Cette rigidité, qui a pour objectif initial de
protéger l’emploi, risque d’entrainer l’effet opposé et ne fait
qu’accentuer la problématique du chômage et freiner la croissance de
long terme. Reste, cependant, à évaluer clairement les implications du
cadre réglementaire sur le fonctionnement du marché de travail et son
impact sur la croissance à long terme.
La même logique s’apparente à la politique de
change. Le régime de change fixe a en effet servi de manière optimale en
tant qu’ancre nominale crédible pour les agents économiques, mais ses
performances en termes de promotion des exportations, de viabilité
extérieure et de gestion de l’économie marocaine dans son cycle, ne
semblent pas être satisfaisantes.
Le choix du régime approprié au regard des ambitions du Maroc mérite ainsi d’être examiné avec la plus grande attention.
Mondialisation des chaines de valeurs : quelles opportunités et défis pour le Maroc
La tendance vers la fragmentation des chaines de
valeurs mondiales a épuisé la portée des stratégies classiques de
décollage économique fondées sur le développement de l’appareil
productif intégral sur les territoires économiques nationaux pour des
objectifs de substitution aux importations et de rattrapage économique
par l’industrialisation. Désormais, les économies à la quête
d’opportunité de croissance, peuvent envisager de pénétrer les processus
de production transnationaux, en se positionnant sur des niches
créatrices de valeur ajoutée. Au Maroc, une série de stratégies
sectorielles a été initiée, visant à asseoir les fondements d’un nouveau
modèle de croissance porté par les secteurs à forte valeur ajoutée où
le Maroc offre des avantages comparatifs. L’industrie automobile incarne
en effet l’exemple réussi de cette transformation structurelle. Ce
secteur en l’espace de quelques années est devenu à la tête de l’offre
exportable, pour représenter 20% des exportations. Cette dynamique,
certes positive, reste sujette à plusieurs interrogations quant à ses
retombées en matière de croissance et d’emploi, compte tenu des mesures
incitatives fiscales, financières et douanières accordées. Arriver à
isoler la valeur ajoutée dégagée sur le territoire national est d’une
importance cruciale pour se prononcer sur le positionnement du Maroc sur
les segments à faible ou à forte valeur ajoutée.
Intégration avec l’Afrique subsaharienne : nouveau relais de croissance
Le Maroc s’est engagé davantage vers le
renforcement de ses relations avec l’Afrique et compte en faire son
nouveau relais de croissance, prenant appui sur un héritage politique et
historique riche et commun. Cet ancrage dans l’économie africaine
devrait servir en tant que voie d’émergence économique mutuelle, à même
de propulser l’économie marocaine et subsaharienne vers un nouveau
sentier de croissance. Si le choix de consolider la présence sur le
marché africain est porteur de prospérité, ses clés de réussite ne
semblent pas être bien identifiées. La coopération stratégique envisagée
avec les pays de la région peine à prendre de l’ampleur, à l’image des
accords de libre échange et de partenariats qui ne sont pas encore
conclus. Sinon, ces accords de coopération lorsqu’ils sont ratifiés, ils
ne concernent généralement que des petites économies avec des marchés
relativement étroits. Il est important dans ce cas d’établir clairement
la portée des politiques commerciales et d’investissements du Maroc
vis-vis de l’Afrique et proposer une feuille de route optimale,
susceptible de garantir une synergie entre les partenaires et un ciblage
fructueux des économies à haut potentiel.
C’est autour de ces axes de recherche que le
Haut-Commissariat au Plan (HCP) et l’OCP Policy Center (OCPPC) appellent
à la soumission d’articles qui explorent et apportent des éléments de
réponses aux questionnements gravitant autour de la problématique de la
croissance, ses modèles et ses déterminants
Liste non exhaustive des thématiques pouvant faire l’objet de communication
Les papiers auront pour objectif de traiter, entre autres, les axes de recherche suivants :
1. Croissance économique et emploi : un état des lieux.
2. Mesure, évolution et déterminants de la croissance potentielle.
3. Investissement public, investissement privé, politique fiscale et croissance.
4. IDE, croissance et créations d'emploi.
5. Politiques sectorielles, croissance et créations d'emploi.
6. Les politiques industrielles et la croissance.
7. Rôle des entreprises publiques dans la promotion de la croissance
8. Régulation, concurrence et croissance.
9. Réformes structurelles et croissance.
2. Mesure, évolution et déterminants de la croissance potentielle.
3. Investissement public, investissement privé, politique fiscale et croissance.
4. IDE, croissance et créations d'emploi.
5. Politiques sectorielles, croissance et créations d'emploi.
6. Les politiques industrielles et la croissance.
7. Rôle des entreprises publiques dans la promotion de la croissance
8. Régulation, concurrence et croissance.
9. Réformes structurelles et croissance.
Soumission des papiers
Les propositions de communication doivent contenir :
- Le nom, prénom, adresse postale, institution de rattachement, adresse courriel des auteurs
- Premières versions quasi-finalisées des communications pour évaluation.
L’ensemble des documents devront être envoyé à :
- 27-octobre 2016 : ouverture de l’appel à contribution
- 30-mars 2017 : date limite d’envoi des versions de communication
- 15-avril 2017 : avis du comité et notification des auteurs
- 30-avril 2017 : tenue de la conférence
- 10-juin 2017 : délai pour le dépôt des articles dans leurs versions finalisées pour les actes.
- Septembre 2017 : publication des actes du séminaire.
- Les papiers retenus seront publiés aussi dans un numéro spécial des cahiers du plan.
- 30-mars 2017 : date limite d’envoi des versions de communication
- 15-avril 2017 : avis du comité et notification des auteurs
- 30-avril 2017 : tenue de la conférence
- 10-juin 2017 : délai pour le dépôt des articles dans leurs versions finalisées pour les actes.
- Septembre 2017 : publication des actes du séminaire.
- Les papiers retenus seront publiés aussi dans un numéro spécial des cahiers du plan.
Comité scientifique :
- Abdelhak Allalat
- Karim El Aynaoui
- Aomar Ibourk
- Ayache Khellaf