Benaïssa Nahhal : Transmission de la politique monétaire aux taux débiteurs des banques au Maroc : étude empirique
Transmission de la politique monétaire aux taux débiteurs des banques au Maroc : étude empirique
Par : Nahhal Benaïssa
Résumé: Pour atteindre son objectif final et quelle que soit la stratégie poursuivie, la banque centrale dispose d’une large panoplie d’instruments de plus en plus indirects, que ce soit à son initiative ou à l’initiative des banques.
Généralement, pour atteindre l’objectif final, il faut que les actions et les décisions de la banque centrale en matière de politique monétaire agissent sur les variables monétaires, réelles et financières. Cela n’est possible qu’en présence d’un bon émetteur, un bon récepteur et, bien sûr, des canaux de transmission efficaces. C’est pourquoi il est admis qu’une bonne transmission de la politique monétaire constitue un véritable pilier, voire une condition indispensable pour la réalisation du (des) objectif(s) de la banque centrale.
Selon la théorie économique, une grande partie de cette transmission passe par les taux d’intérêt débiteurs des banques. C’est dans ce cadre que nous allons essayer dans ce travail de mesurer l’ampleur et la vitesse d’imputation des décisions de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib (BAM : la banque centrale du Maroc) par les banques dans leur taux d’intérêt débiteurs. Et cela à l’aide de trois modèles économétriques (méthode de cointégration à la Johansen) inspirés de la littérature économique sur la transmission de la politique monétaire aux taux d’intérêt débiteurs. Chaque modèle met en relation le taux d’intérêt débiteur avec les taux d’intérêt représentant la politique monétaire et le marché monétaire au Maroc.
Les principaux résultats des estimations montrent que l’ajustement des taux d’intérêt débiteurs des banques marocaines aux taux d’intérêt du marché monétaire marocain est incomplet, les banques marocaines neutralisent une part de l’effet de la politique monétaire menée par BAM. En ce qui concerne la vitesse d’ajustement, on ne peut pas nier la lenteur de l’imputation des décisions de la banque centrale dans le comportement de fixation des taux d’intérêt débiteurs par les banques.
En général, la transmission de la politique monétaire aux taux d’intérêt débiteurs des banques semble être relativement forte, lente et incomplète.
Mots-clés : Banque centrale, politique monétaire, transmission de la politique monétaire, taux débiteurs, ampleur et vitesse de transmission, modèle économétrique.
Classification JEL : C32, E43, E44, E50, E52, E58.
Pour citer cet article : NAHHAL B., (2010), Transmission de la politique monétaire aux taux débiteurs des banques au Maroc : étude empirique, 2ème Session, Ecole Académique Modélisation et Prospective Economique, 26 mars, Rabat.
Par : Nahhal Benaïssa
Résumé: Pour atteindre son objectif final et quelle que soit la stratégie poursuivie, la banque centrale dispose d’une large panoplie d’instruments de plus en plus indirects, que ce soit à son initiative ou à l’initiative des banques.
Généralement, pour atteindre l’objectif final, il faut que les actions et les décisions de la banque centrale en matière de politique monétaire agissent sur les variables monétaires, réelles et financières. Cela n’est possible qu’en présence d’un bon émetteur, un bon récepteur et, bien sûr, des canaux de transmission efficaces. C’est pourquoi il est admis qu’une bonne transmission de la politique monétaire constitue un véritable pilier, voire une condition indispensable pour la réalisation du (des) objectif(s) de la banque centrale.
Selon la théorie économique, une grande partie de cette transmission passe par les taux d’intérêt débiteurs des banques. C’est dans ce cadre que nous allons essayer dans ce travail de mesurer l’ampleur et la vitesse d’imputation des décisions de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib (BAM : la banque centrale du Maroc) par les banques dans leur taux d’intérêt débiteurs. Et cela à l’aide de trois modèles économétriques (méthode de cointégration à la Johansen) inspirés de la littérature économique sur la transmission de la politique monétaire aux taux d’intérêt débiteurs. Chaque modèle met en relation le taux d’intérêt débiteur avec les taux d’intérêt représentant la politique monétaire et le marché monétaire au Maroc.
Les principaux résultats des estimations montrent que l’ajustement des taux d’intérêt débiteurs des banques marocaines aux taux d’intérêt du marché monétaire marocain est incomplet, les banques marocaines neutralisent une part de l’effet de la politique monétaire menée par BAM. En ce qui concerne la vitesse d’ajustement, on ne peut pas nier la lenteur de l’imputation des décisions de la banque centrale dans le comportement de fixation des taux d’intérêt débiteurs par les banques.
En général, la transmission de la politique monétaire aux taux d’intérêt débiteurs des banques semble être relativement forte, lente et incomplète.
Mots-clés : Banque centrale, politique monétaire, transmission de la politique monétaire, taux débiteurs, ampleur et vitesse de transmission, modèle économétrique.
Classification JEL : C32, E43, E44, E50, E52, E58.
Pour citer cet article : NAHHAL B., (2010), Transmission de la politique monétaire aux taux débiteurs des banques au Maroc : étude empirique, 2ème Session, Ecole Académique Modélisation et Prospective Economique, 26 mars, Rabat.
Nahhal Benaïssa