Azeroual Mohamed, (2015), Investissements directs étrangers et croissance économique au Maroc : impact selon le pays d’origine

Investissements directs étrangers et croissance économique au Maroc : impact selon le pays d’origine
Par : Azeroual Mohamed
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Thèse de doctorat en sciences économiques, dirigée par Madame MOUNA CHERKAOUI, présentée et soutenue publiquement en 2015, devant le Jury :

Monsieur : LAHCEN OULHAJ
Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, Agdal

Madame : MOUNA CHERKAOUI
Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, Agdal

Monsieur : SAID TOUNSI
Professeur à la Faculté des Sciences juridiques, Economiques et Sociales, Agdal

Monsieur : DRISS EFFINA
Professeur à l’Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée (INSEA)
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Résumé  : Le but général de cette recherche consiste à évaluer d’une part, l’impact des investissements directs étrangers (IDE) sur la croissance économique au Maroc sur la période 1980-2012 en utilisant la méthode des moindres carrées ordinaires et d’autre part, leur effet sur la productivité totale des facteurs (PTF) du secteur des industries manufacturières marocaines sur la période 1985-2012 à l’aide des données de panel (méthode GMM). Notre apport par rapport aux recherches antérieures est de vérifier si l’origine de l’IDE serait de nature à avoir des impacts différents sur la croissance économique et sur la PTF de l’industrie manufacturière. L’argument avancé, pour emprunter cette piste de recherche est que la nature des investissements, leur contenu technologique et la manière et les conditions de transfert de cette technologie vers le pays d’accueil, en l’occurrence le Maroc, ne sont pas forcément les mêmes et divergent d’un pays à l’autre.
Les principaux résultats de cette recherche démontrent, notamment, dans le cas du secteur des industries manufacturières, que la prise en compte de l’origine des IDE à savoir ceux émanant de la France et de l’Espagne agit d’une manière différente sur la PTF dudit secteur. A cet égard, l’impact des participations françaises sur la PTF s’avère négatif et statistiquement significatif au moment où l’effet des capitaux d’origine espagnole est significatif et positif.
Ce constat peut être expliqué, entre autres, par la nature des branches investies par les entreprises de chaque pays et par les performances desdites entreprises en termes de productivité par rapport aux entreprises locales. Dans le cas de la France, la plupart de ses participations se concentrent dans les secteurs plus concurrentiels de moyenne et de haute technologie où les spillovers technologiques nécessitent une capacité d’absorption et d’assimilation élevée des entreprises locales. Par ailleurs, la présence des capitaux espagnols se manifeste en général dans les branches à contenu technologique faible. De plus, la comparaison des performances en termes de productivité des entreprises françaises, espagnoles et marocaines, sur la période 1986-2012, fait ressortir un décalage important notamment au niveau du progrès technologique. Ainsi, les firmes françaises devancent largement, en moyenne annuelle, les entreprises nationales en la matière au moment où ces dernières se situent à peu près au même niveau que les entreprises à participations espagnoles. De ce fait, le transfert de la technologie à travers la présence étrangère dans le secteur des industries manufacturières marocaines concerne uniquement les branches de technologie faible ou moyenne-faible où l’écart technologique entre les firmes étrangères et locales est négligeable.

Mots-clés : investissement direct étranger (IDE), déterminants des IDE, source de l’IDE, productivité totale des facteurs, secteur industriel, croissance économique, transfert technologique, capital humain, ouverture économique, Maroc.

Abstract : The goal of this research is a two-fold evaluation: (i) the impact of foreign direct investments (FDI) on economic growth in Morocco from 1980 to 2012, using the ordinary least square method, and (ii) the effect of these investments on total productivity factors (TPF) of the manufacturing industries sector from 1985 to 2012, through the analysis of a data panel (GMM method). Our contribution with respect to previous related researches is the assessment that FDI origin has a different impact on economic growth as on the TPF of manufacturing industry. The argument behind following this investigation line is the fact that the nature of these investments, their technological content as well as the manner and conditions through which this technology is transferred to the host country, i.e., Morocco, is not always the same and differs from a country to another.
The main results obtained in this research shows, in the case of the manufacturing industries sector, that considering the origin of FDI, namely those coming from France and Spain, the resulting TPF is not the same. Regarding this fact, French participations have a negative impact on TPF and statistically significant while the effect of Spanish ones are significant and positif.
One explanation of this assessment, among others, is the nature of branches invested the companies of each country and their performance in terms of productivity in comparison to local companies. In the case of France, the major part of these participations concerns medium and high technology where technological spillovers require a high absorption and assimilation capacity from local companies. In the side of Spanish funds, low-level technology branches are concerned instead. Moreover, the comparison in performance in terms of productivity among French, Spanish and Moroccan companies from 1986 to 2012 shows an important gap, especially from a technological perspective. Indeed, French firms have an annual average that is far better than local companies in this point. The latters have a situation that is nearly equal to the one of Spanish firms.
Thus, the technological transfer through the foreign presence in the manufacturing industries sector in Morocco only concerns low-level and medium-level technology branches where the technological gap between foreign and local firms is insignificant.

Key-words: Foreign direct investments (FDI), determinants of the FDI’s, origin of FDI’s, total factor productivity, industrial sector, economic growth, technology transfer, human capital, trade openness, Morocco.

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